Max Jacob
Un marchante de La Habana me había enviado un tabaco, que envuelto en oro, había sido fumado. Los poetas en la mesa dijeron que fue para burlarse, pero el viejo Chino que nos había convidado reveló: que en La Habana es así, cuando quieren halagarte. Les mostré dos hermosos poemas, que un sabio amigo mío había traducido para mí en el papel, porque yo disfrutaba al escucharlos. Los poetas dijeron que esos poemas eran muy conocidos y que no merecían interés. El viejo Chino respondió, que no podían conocerlos, porque solo existían en un ejemplar, manuscrito en pehlvi, una lengua que ellos desconocían. Los poetas entonces, se miraron y sonrieron como niños; el viejo Chino, nos miraba con tristeza.
Un négociant de la Havane m’avait envoyé un cigare enveloppé d’or qui
avait été un peu fumé. Les poètes, à table, dirent que c’était pour se moquer
de moi, mais le vieux Chinois qui nous avait invités dit qu’ainsi était l’usage
à la Havane, quand on voulait faire un grand honneur. Je montrai deux
magnifiques poèmes qu’un savant de mes amis avait traduits pour moi sur le papier,
parce que je les admirai à sa traduction orale. Les poètes dirent que ces poèmes étaient très connus et
qu’ils ne valaient rien. Le vieux Chinois dit qu’ils ne pouvaient pas les
connaître, puisqu’ils n’existaient que dans un seul exemplaire manuscrit et en
pehlvi, langue qu’ils ignoraient. Les poètes, alors, se mirent à rire
bruyamment comme des enfants et le vieux Chinois nous regarda avec tristesse.”
Tomado de Diario de Cuba, 18 de marzo de 2015. Le cornet à dés, 2003, p. 124.
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